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✯ ÉPISODE DEUX : UNE AFFAIRE EN SUSPEND.

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Allison Sterling
Allison Sterling

LITTLE WOLFand it haunts me every time i close my eyes.


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MessageSujet: ✯ ÉPISODE DEUX : UNE AFFAIRE EN SUSPEND.   ✯ ÉPISODE DEUX : UNE AFFAIRE EN SUSPEND. EmptySam 26 Avr - 17:55


la suspension du procès
- what you waiting for -

Devant La Chambre de la Justice de Minneapolis, les journalistes s’entassent, se bousculent, s’insultent, se poussent. C’est à celui qui obtiendra le meilleur angle de vue pour un duplex avec une chaîne d’information ou chaîne nationale, c’est à celui qui obtiendra la meilleure interview des quelques juges et intendants présents sur place. Tout le monde l’attend. Depuis neuf heures ce matin, ils sont là, mais suite au retard engrangé par l’administration et les autres procès, tout le monde l’attend, désespérément avec férocité et impatience, voire même avec une certaine fascination. Sa première apparition publique depuis son arrestation. Un événement bien entendu couvert par le monde entier et qui ne laisse personne indifférent.

10H32 — Parmi les flashs qui crépitent et les micros qui se pressent, Mr. Sterling apparaît. Le visage grave et impénétrable, ses gardes du corps repoussent comme ils peuvent les journalistes qui se pressent sur lui comme des mouches sur un pot de confiture laissé ouvert. « Mr. Sterling allez-vous juger Mr. Blacknight comme n’importe quel citoyen ayant commis un crime ? » demande un journaliste de façon abrupte. Graham enlève lentement ses lunettes fumées avant d’afficher un air figé et sec. « Monsieur, je tiens à vous faire remarquer que Mr. Rosenberg n’a pas encore été jugé et ne peut donc être appelé ainsi avant la décision finale, c’est une grave faute professionnelle que vous commettez là. D’autre part, il est de mon devoir de le traiter et de le juger comme n’importe quel citoyen. Vu l’importance qu’on sait tous de cette affaire, il va de soi que je devrai m’en tenir aux stricts faits afin de ne pas faire une erreur issue d’un quelconque dépit. » dit-il d’un ton fluide mais néanmoins tranchant alors qu’il fusille du regard le journaliste en question, lui-même bientôt aspiré par la foule. « Pensez-vous que John Rosenberg est coupable ? » Encore une question idiote à laquelle Graham ne peut, et ne veut accessoirement pas répondre. Manquerait plus qu’on lui demande ce qu’il pense de ceux qui étalent la confiture avec un couteau. Face à son silence de marbre, Graham entend entre les hurlements vaguement : « Que misez-vous quant à l’issue du procès ? » « Quels ont été ses premiers mots lors de l’interrogatoire ? » « Comment a-t-il été traité en cellule ? » tant de questions vaines et inutiles pour essayer de grappiller la moindre information et Graham finit par s’éloigner pour à nouveau entrer dans la Chambre.

11h17 — Toujours aucun Rosenberg en vue. Chacun s’impatiente, commence à pester, les plateaux télé s’éternisent et passent en boucle des duplex inutiles qui ressassassent et ressassent la courte apparition du juge Sterling. En direct de la prison, les journalistes sont aussi massés en attendant la sortie du docteur. Une voiture arrive et se gare devant l’entrée. Le commissaire en chef Witefield sort alors du bâtiment cerné, bien évidemment entouré de gardes du corps, pour se mettre à parler avec le chauffeur. Une oreillette vissée jusqu’au tympan, il envoie même lui-même les journalistes qui l’approchent dans les roses. « Commissaire, quand Rosenberg va-t-il sortir ? » « Que se passe-t-il en ce moment ? » Une véritable panique semble en effet régner dans le bâtiment alors que les policiers entrent et sortent en ne faisant aucun commentaire. L’air grave de Witefield laisse présager le pire aux journalistes. On croit entendre que le docteur s’est donné la mort dans sa cellule en tout début de matinée selon une conversation qu'un journaliste a entendu en suivant un policier qui sortait du bâtiment. L’information circule alors à travers les bouches et les craintes semblent se confirmer par l’atmosphère chaotique ambiante, les allers-retours de Witefield entre le chauffeur et le bâtiment, la colère manifeste qui se lit sur le visage de Witefield. « Nos sources semblent confirmer la mort du Docteur Rosenberg aux alentours de quatre heures du matin aujourd’hui même. » énonce un journaliste. « Il se serait en effet suicidé après avoir subtilisé une cuillère en métal durant son bref séjour avec laquelle il s’est percé la carotide. » relate une autre chaîne nationale. « Il a manifestement dû agir par peur du jugement. Il était évidemment coupable et il ne voulait pas passer le restant de ses jours en prison à être torturé et abusé par le personnel comme les membres de la prison. » lâche vivement un reporter indépendant engagé dans un autre duplex. Le procès est-il donc annulé ?

12h48 — Alors que les journalistes espèrent vainement des informations des juges devant la Chambre de la Justice, la plupart ont fini par rebrousser chemin, l’enquête se poursuivant bien davantage à la prison qu’ici. Il ne reste qu’une vingtaine de journalistes comparé à la cinquantaine présente il y a seulement une demie-heure, lorsqu’une voiture noire identique à celle présente devant le commissariat arrive devant la Chambre. Les journalistes qui n’y croyaient plus se précipitent alors avec une adrénaline plus présente que jamais. Cerné par huit gardes du corps, un homme avec une large veste sur la tête avance faiblement, en partie poussé et guidé par les agents chargés de sa sécurité. « MR ROSENBERG, MR ROSENBERG, UN COMMENTAIRE SUR LE PROCÈS QUI VOUS ATTEND ? » Mais la forteresse de l’accusé est impénétrable, gardée par les colosses en costume noir et blanc qui empêchent presque d’avoir un plan à peu près clair de sa tête recourbée sous une veste. L’instant dure peut-être cinq secondes à peine, et berné par l’ingénieux système de fausses pistes et fausse sortie officielle de la prison, la plupart des journalistes n’y ont vu que du feu. En quelques minutes, la devanture de la Chambre est autant peuplée que ce matin, voire même plus. L’après-midi qui se profile risque d’être longue avant la nouvelle sortie de l’accusé.

14h25 — L’extérieur de la Chambre est presque inaccessible en tant que simple piéton. Toutes les routes aux alentours sont désormais fermement bloquées et ce depuis au moins une heure déjà. Les policiers se sont vus contraints d'intervenir sur place pour également empêcher quelques aventureux de rentrer dans le bâtiment à l’aide de tous les stratagèmes possibles. Pour avoir une exclusivité, ne serait-ce que de quelques minutes avant qu’elle ne devienne officielle, tous les moyens sont bons. Rosenberg sort enfin, suivi de près par son avocat Heartfield et les nombreux gardes du corps comme précédemment. Le visage toujours caché, il laisse toutefois – volontairement, involontairement ? – apparaître une partie de son visage, un mi-sourire contenu et presque travaillé au coin des lèvres. « Mr. Heartfield, quelle a été l’issue du procès ? » « Mr. Rosenberg, que pensez-vous de la décision ? » « Un commentaire, Mr. Heartfield ? Docteur Rosenberg, peut-être ? » Comme toujours, un véritable bloc de glace. Il s’engouffre dans la voiture aux fenêtres fumées qui part en trombe, manquant presque d’écraser quelques journalistes audacieux qui espèrent avoir le cliché qui fera leur carrière et leur assurera la retraite. Son avocat Heartfield reste quelques instants sur place alors qu’une autre voiture arrive pour le prendre à son tour. Il finit alors par tuer l’attente à son comble : « Le procès de Mr. Rosenberg en raison d’études de preuves plus approfondies comme de documents non reçus est reporté. La décision a été votée et approuvée par le juge Sterling, la date du nouveau procès n’est pas encore déterminée, mais le juge a approuvé un délai de minimum trois mois. Je n’ai aucun autre commentaire à faire. » Assis derrière son fauteuil pendant que les images défilent, un homme qui siffle un vieux scotch se met à éclater de rire, finit son verre et s’en ressert un en s’allumant une cigarette. Tous des idiots. Il continue de zapper les différentes chaînes qui montrent les mêmes images et continue d’éclater de rire, à chaque fois.

Le procès de Rosenberg semble donc être retardé par la fragilité des accusations. Simple démarche administrative dégottée par un avocat onéreux et doué ou mauvaise foi de la part des juges ? Rosenberg est-il véritablement coupable ? Tout le monde ne semble pas penser ainsi. À moins que la corruption soit également de la partie dans cette affaire. Nous aurons quoiqu’il en soit la réponse démocratique et officielle bientôt, mais en attendant, tout demeure incertain.

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