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✯ ÉPISODE UN : L'ARRESTATION DE ROSENBERG.

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Allison Sterling
Allison Sterling

LITTLE WOLFand it haunts me every time i close my eyes.


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✯ ÉPISODE UN : L'ARRESTATION DE ROSENBERG. Vide
MessageSujet: ✯ ÉPISODE UN : L'ARRESTATION DE ROSENBERG.   ✯ ÉPISODE UN : L'ARRESTATION DE ROSENBERG. EmptySam 26 Avr - 17:53


l'arrestation de rosenberg
- things we lost in the fire -


Plusieurs voitures de police étaient postées devant l’immeuble. Le cabinet du docteur John Rosenberg s’y trouvait. Le psychiatre était arrivé aux aurores comme souvent ; chaque personne présente dans les véhicules détaillèrent ce moment là. Il était venu vers sept heures ce matin. Un costume impeccablement placé. Une mallette à la main droite. Un café dans l’autre. Son regard demeurait impassible comme bien souvent. Il avait rarement laissé présager de la moindre émotion. Personne n’avait jamais été en mesure de savoir ce que le médecin ressentait ou pas. Le genre de bloc de glace que même les plus grands psychanalystes ne pouvaient faire fondre. La nouvelle était tombée durant la nuit : vous avez ordre d’arrêter Rosenberg. Trois mois venaient de s’écouler depuis l’affaire Witefield. Si les premières semaines l’enquête piétina, tout s’accéléra bien vite. C’est au hasard d’un dossier d’une des victimes de Caïn, qu’un agent commença à avoir des doutes. La pauvre femme était suivie depuis des années par le fameux psychiatre. C’est alors que les autres agents commencèrent à détailler les autres dossiers. Au delà des points communs physiques entre les victimes, un autre point sauta aux yeux des enquêteurs. La moitié des victimes furent des patientes de John Rosenberg. Certaines suivies pour dépression, d’autres à cause de tocs ; ou encore un mal être apparent. Tous se posèrent la même question : et s’il était le coupable de ces atrocités ? Des semaines d’enquête suivirent. Et à présent plus aucune personne n’avait le moindre doute : c’était lui, le fameux Caïn Blacknight. Tout paraissait clair. Sa collaboration constante avec la police ; son intérêt non masqué pour l’enquête sur le tueur ; son libre accès à certains dossiers confidentiels pour son travail. Le père de la défunte Witefield donna l’ordre à trois heures du matin exactement après avoir reçu une autorisation du procureur présent. Il avait prononcé cette phrase avec hargne. Sa seule envie était de se retrouver face au médecin pour pouvoir l’observer ; le détailler ; le tuer d’un regard.

9h23 — L’assaut vient d’être lancé. Des hommes, armes à la main, s’avancent. Tous vêtus de gilets pare-balles. Certains portant même des matraques accrochées à leurs pantalons. A l’intérieur, le médecin ne se doute de rien. La secrétaire a été sommée de se porter malade. La pseudo cliente est en réalité une flic aussi. Trois. Deux. Un. Le chef de la police lève la main et ordonne qu’on défonce la porte du bureau. C’est chose faite. Le médecin sursaute. Son cœur manque sûrement un ou deux battements. Il se met à pâlir - ne réalisant qu’à moitié ce qui est en train d’arriver. Il se recule, son calepin encore emprisonné entre ses mains. « Les mains derrière la tête. Ne faites plus le moindre geste. » C’est le chef des opérations qui arrive. Le père de la pauvre victime violée et souillée par le tueur. Il sourit presque. Ce sourire carnassier laissant présager du pire. Il s’approche et contourne la silhouette du médecin - qui encore une fois ne comprend absolument rien. Il lui passe les menottes en le forçant à avancer. Le pauvre homme reste silencieux. Il s’attend au pire. Il a raison de le présager. Le cabinet est fouillé de bout en bout. Dix hommes s’y retrouvent. Ils placent absolument tous les dossiers dans des caisses qui seront amenées au poste de police. John, quant à lui, est tiré vers la sortie. On place un gilet molletonné sur son visage pour qu’aucun journaliste ne puisse le voir. En sortant, des flashs crépitent. Des questions se bousculent au portillon. Mais aucune réponse. Rosenberg est poussé non sans difficultés à l’intérieur d’un véhicule. Deux heures plus tard, tout le monde quitte les lieux. Direction le commissariat.  

12h23 — salle d’interrogatoire numéro 4.

John était assis à cette table depuis plus d’une demi-heure. Derrière la vitre teintée, trois hommes observaient le médecin. Ils détaillaient le type en cherchant intérieurement un moyen de le faire craquer. Même après son arrestation, il paraissait impassible. Il regardait droit devant lui. Il replaçait le nœud de sa cravate de temps en temps. Après des minutes qui paraissaient interminables, un homme entra. Le chef de la police. Le procureur lui avait interdit de procéder à l’interrogatoire. Pourtant, il passa outre l’avis de ses supérieurs. Il se retrouva en face du médecin. Un dossier s’écrasant sur la table. Lui aussi paraissait impassible. Les hostilités débutaient.

« Avez-vous une idée des raisons expliquant votre présence ici ? »
« Pas le moins du monde. »

Réponse évasive agaçant le policier. Il ouvrit le dossier. Dix clichés se retrouvèrent sur la table. Des victimes. Des corps dénudés. En sang. Heurtés par la violence de coups de couteaux. Désabusés par des viols successifs. Là encore le médecin observa chacune des photographies. Sans émotion. Sans baisser les yeux. Juste avec cette impassibilité qui en devenait agaçante.

« Vous reconnaissez ces femmes ? Toutes des patientes à vous. Toutes des victimes de Caïn Blacknight. Nous avons épluché les dossiers dans tous les sens. Étrangement, la moitié des victimes du tueur sont passées plusieurs fois pour des consultations dans votre bureau. »
« Simple coïncidence. »
« Et les photographies de ces corps mutilés dans votre bureau ? Et ce couteau soigneusement disposé dans une boîte métallique ? Coïncidence également ? »
« Ces photographies sont utilisées dans mon travail. Il est important de confronter mes patients à leurs problèmes. J’avais besoin de démontrer que la mutilation ne résolvait rien. Des photographies à l’appui. Quant à ce couteau... Voyons, vous êtes policier. Vous savez que mon bureau est situé non loin d’un quartier sensible. Simple instinct de protection. »

Perte de patience de la part du flic. Il balança les clichés au sol avant de passer par-dessus la table, attrapant le médecin par le col. Il s’apprêtait à écraser son poing contre son visage. Une violence qui découlait de la perte de sa fille unique. Fort heureusement pour Rosenberg, la porte s’ouvrit. Trois hommes entrèrent et réussirent à l’éloigner du suspect. Ce dernier ne bougea pas. Il se contenta de sourire en coin en replaçant une mèche de sa chevelure finement coiffée. Le nœud de sa cravate retrouvant sa place.

15h39 — La fin de l’interrogatoire arriva. Des heures à poser des questions. Des réponses trop évasives au goût des enquêteurs. John se retrouva devant une cellule. Vêtu de la fameuse tenue orange des détenus. Il fut bousculé dans la cage aux barreaux grisâtres. La cellule se referma. John regarda les deux agents s’éloigner. Il lâcha un ricanement et se retrouva assis sur le petit banc. Plus impassible que jamais.

Le lendemain, la nouvelle de l’arrestation du médecin avait fait le tour. La plupart des quotidiens portaient le même titre « La fin du cauchemar ».

Dans une ruelle non loin de là, une ombre se profile. Un homme vêtu de noir, capuche recouvrant son crâne. Une clope coincée entre ses lèvres. La cendre tombant à même ses godasses sales. Il tient un journal entre ses mains. Il lit l’article avec attention. On voit à peine son visage. Seul un sourire sadique dessine ses lèvres. Il ricane et balance le papier dans une poubelle à ses côtés. Son dos frappe le mur. Il siffle. Une sorte de mélodie enfantine. Une mélodie qui finit par s’apparenter au chant du diable. Un couteau s’extirpe de son gilet. Il passe son index contre la pointe comme pour vérifier que la lame est assez aiguisée. Il rit encore ; il a l’air de se moquer de quelque chose. Il range l’arme et reprend la marche. Il détaille chaque femme qui passe par là. Ce sourire carnassier prédominant ; il souffle la fumée d’une énième clope. Vous ne m’aurez jamais qu’il pense en silence.

Le tueur court. Le tueur cherche sa nouvelle proie. Caïn ? Apparemment.



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