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Reunion, between friendship and lies {Tedryan}

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MessageSujet: Reunion, between friendship and lies {Tedryan}   Reunion, between friendship and lies {Tedryan} EmptyDim 23 Nov - 22:37

Le Calhoun Square, centre commercial couvert des Calhoun-isles. Là-bas, un homme approchant de la trentaine attendait devant une des machines à café. Il avait oublié pourquoi il s'était déplacé jusque là, il savait seulement qu'il était arrivé plus d'une heure plus tôt et qu'il avait traîné entre les magasins, observant les devantures de magasins, prenant quelques notes ici et là, repérant parfois un témoin impliqué dans une affaire plus ou moins lointaine, des suspects aussi... C'était l'avantage de se poster dans un centre commercial : on pouvait rencontrer n'importe qui. On pouvait être n'importe qui. Ce jour-là, Ryan Kennedy était de repos. Il avait mis de côté les enquêtes, les affaires du FBI... Mais n'avait pas pu réellement se reposer non plus. Quand ce n'était pas sa mission officielle qui accaparait son temps, il s'agissait de celle officieuse. Il avait fallu qu'il contacte le Patron, qu'ils aient une très longue conversation sur la marche à suivre, sur les potentielles affaires à surveiller, et tout ce qui importait pour la mafia Irlandaise. Même loin de Boston, il ne pouvait totalement se soustraire à leur influence. Les chaînes étaient encore là, le reliant à ses origines, comme indestructibles. Un cauchemar, son cauchemar quotidien.

Son regard, qu'il laissait divaguer, se posa un instant sur une dame d'un âge avancé qui lui fit un rapide signe de la main. Poli, il lui rendit son salut mais se détourna avant qu'elle n'ait l'envie de venir lui tenir la jambe. Il se demandait encore pourquoi il était revenu à Minneapolis. Il y avait trop de mauvais souvenirs, connaissait trop de personnes au courant de son parcours pour être totalement à l'aise. La mort de sa mère... Certains pompiers et officiers de police se souvenaient encore de lui comme le petit garçon choqué qu'il avait été lors du drame. Un petit garçon qu'ils continuaient à voir, même si dix-sept années étaient passées depuis. Il regrettait fréquemment Boston et son agitation, Boston et son taux de criminalité, Boston et toutes ces personnes qui ignoraient les points les plus douloureux de son passé. Certes, la mafia était toujours présente, ombre menaçante planant au-dessus de sa tête, mais il se demandait sérieusement s'il ne préférait pas cette menace à la pitié qu'il pouvait voir dans le regard de certains. Il voulait qu'ils gardent leur pitié et qu'ils oublient le gamin qu'il avait été, mais c'était trop demander. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres, la machine terminant enfin de remplir son gobelet, y déposant une touillette en plastique. Gaspillage. Tant pis.

Sa boisson à la main, la remuant d'un geste précis mais mécanique, il reprit sa route, son regard de glace continuant à traîner un peu partout. Il était toujours sur le qui-vive, même si ce n'était pas toujours nécessaire. Son arme de fonction bien cachée sous sa veste mais accessible à tout instant, il ne se sentait pas spécialement en danger. Il n'était pas sur une affaire trop sensible ces derniers temps, il pouvait donc se permettre de relâcher un peu la pression, au moins un minimum. Apercevoir un policier en fraction dans une allée le fit largement sourire mais il ne s'attarda pas non plus. Il se souvenait trop bien de ces années passées à la crim pour ne pas reconnaître la tension d'un agent sur le point d'interpeller un suspect. Cela signifiait qu'il n'allait pas tarder à y avoir un peu de grabuge et il préféra s'isoler de la potentielle zone d'arrestation. Finalement, il trouva un banc non occupé et y prit place, se mettant à son aise, une de ses jambes occupant la place à côté de lui. Parfait.

Le liquide fumait encore dans le gobelet, il choisit donc d'attendre encore un peu avant de tremper ses lèvres dans la boisson. Il n'avait guère envie de se brûler la langue il faut avouer. Alors il laissa son esprit divaguer, son regard se perdant dans le vide. Il se souvenait de Boston, de ses jeunes années, de son amitié avec Salem, de leurs coups ensemble, eux qui avaient le même âge bien que le temps et leurs études les aient menés sur des chemins différents. Ah, Salem... Il avait beau avoir changé de nom, de prénom, Ryan l'avait reconnu au premier coup d'œil, sans avoir la moindre hésitation. Il connaissait trop bien son camarade pour ne pas le reconnaître, malgré les années. Depuis qu'il l'avait repéré, le brun jouait à cache-cache. Il ne voulait pas que le blond le voit, le reconnaisse et cherche à renouer le contact. Il ne s'en sentait pas capable, la culpabilité pesait trop sur son cœur pour qu'il puisse faire comme si rien ne s'était passé. Alors il fuyait son ancien ami tout comme il surveillait les faits et gestes de son collègue du FBI : Gabriel Strockis. Toujours la même affaire. Il secoue la tête, se forçant à oublier. Ressasser le passer ne pouvait rien changer à ce qu'il avait fait, en obéissant simplement aux ordre. Il préféra penser à une personne différente, se souvenir d'un regard bleu captivant, de cheveux blonds glissants entre ses doigts, d'une peau douce qu'il adorait faire frissonner en laissant ses doigts y glisser, et l'esprit vif de la demoiselle... Qu'était-elle devenue, depuis qu'il avait mis fin à leur relation ? Elle avait refait sa vie sans lui. Il s'en voulait encore mais qu'aurait-il pu faire de mieux ? La mettre en danger pour le plaisir de la savoir à ses côtés ? Non, ce n'était pas son genre. Il avait tout arrêté avant de trop être amoureux et de ne plus être capable de prendre les bonnes décisions.

Une fois de plus, un soupir s'échappa d'entre ses lèvres et c'est alors qu'il se rendit compte que son café commençait à devenir froid. Il entreprit donc de vider son gobelet à longues gorgées... Mais quelque chose l'interrompit. Derrière lui, son prénom fut prononcé de manière hésitante, comme une question, mais ce ne fut pas le plus surprenant. Non, ce qui le choqua, ce fut de reconnaître la voix de la personne. Une voix qu'il n'avait pas entendue depuis plus de quatre ans, la voix de quelqu'un qu'il évitait soigneusement depuis qu'il le savait à Minneapolis. La voix d'un vieil ami dont il avait ruiné l'existence, sans que le concerné ne soit au courant. C'était la voix de Salem, ou Ted puisque tel était son prénom actuel. Et cette révélation ne fut pas sans conséquences. En effet, sous l'effet de la surprise... Il en recracha son café. Très classe, oui. Les gouttes s'éparpillèrent un peu partout, il s'attira les regards de quelques passants mais n'en avait cure. Au contraire, plus tendu qu'il ne l'avait été depuis de très longues années, déglutit difficilement, s'essuyant la bouche du revers de la manche... Puis se tourna enfin vers l'homme qui l'avait interpellé.

-Sam ? Mais qu'est-ce que...

Il ne finit pas sa question. Il n'alla pas plus loin. Il savait qu'il vivait à Minneapolis, il savait qu'il y faisait la plupart de ses activités, lui demander ce qu'il faisait là aurait été ridicule même s'il n'était pas censé savoir qu'il vivait là depuis quelques temps temps déjà. Il allait devoir mentir, encore. Mais voir l'homme devant lui procurait plusieurs sensations contradictoires : la joie de le revoir, de pouvoir lui parler à nouveau, la tristesse de savoir quel avait été son sort, les épreuves à traverser, et la culpabilité, sachant quel rôle il avait joué dans cette histoire. Il ne devait rien dire, jamais le blond ne devrait l'apprendre. Mais il se sentait mal pour lui. Si mal qu'il avait l'impression de sentir un couteau s'enfoncer dans son cœur et remuer afin d'empirer la plaie. Il s'en voulait, et c'est pour cette raison que, sur le moment, il ne sut comment réagir face à son ancien meilleur ami, autrement qu'en le regardant.
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MessageSujet: Re: Reunion, between friendship and lies {Tedryan}   Reunion, between friendship and lies {Tedryan} EmptyMar 2 Déc - 14:03



REUNION BETWEEN FRIENDSHIP AND LIES FT. RYAN KENNEDY
The youthful boy below who turned your way and saw, Something he was not looking for, Both a beginning and an end. // death cab for cutie

Lockhart, il souriait d'habitude. Il faisait bonne figure, parce que c'était ainsi qu'on le connaissait. Comme le gentil petit barman d'un établissement du quartier criminel de Minneapolis. Nouvellement trentenaire sans grandes histoires à raconter. Une vie passée à servir des cocktail derrière un comptoir. Et même si tout cela était totalement faux, même si tout cela n'était qu'une couverture, il s'y était raccroché avec le temps. Il avait commencé à croire ses propres mensonges. Commencer à espérer là où il ne pouvait normalement plus y avoir d'espoir. Mais aujourd'hui, Ted ne souriait pas. Il n'y arrivait pas. Il était dans un de ces jours où, faire semblant, c'était trop lui demander. Prétendre, c'était devenu trop difficile. Y'avait une raison à tout cela. Ce n'était pas un jour choisi au hasard sur le calendrier. C'était tout simplement qu'en ce moment, la vie, elle allait pas fort. Pas d'un point de vue physique ou même médical. C'était beaucoup plus profond comme problème. Insidieux et caché quelque part en lui. Un problème sur lequel il essayait difficilement de fermer les yeux. À faire comme si de rien n'était, tout ce qu'il gagnait, c'était de se prendre un peu plus la tête encore. De s'énerver pour un rien d'autant plus facilement. De tout laisser aller, et de ne rien avoir à faire de rien. Loupé un gros contrat ? Tant pis, quelqu'un d'autre s'en occuperait. Besoin de renfort pour une shift au bar ce soir ? Non, qu'ils aillent appeler quelqu'un d'autre. Il en était venu à un stade où, se vider la tête, c'était la dernière chose à faire. Le dernier remède pour une maladie qui n'avait pas de nom, même pas de forme, quelque chose de purement psychologique qui commençait à le rendre dingue. Et quoi de mieux que de bricoler pour oublier. Pour s'occuper les mains et l'esprit, répéter mécaniquement des gestes pour que le reste passe à la trappe. Tout ce qui n'allait plus. Lydia. Leur gosse à venir. Tous ces mots balancés sans être pensés le moins du monde. Allison dans l'équation. Le doute de partout, mais surtout sur lui. C'était comme si l'escorte avait écrit sur le front du tueur qu'il était infidèle. Lydia y croyant. Lydia cherchant pas plus loin que l'évidence. Il repensait à leur altercation à la sortie du bar. Des réprimandes et des reproches. Lui cherchant à se défendre d'un crime qu'il n'avait pas commis. Elle insistant, persuadée de la culpabilité du mafieux. Et des mots, toujours des mots pour blesser, des mots pour faire mal. La conversation qui lentement avait dérapé sur autre chose. Sur le gamin, une réplique de mauvais goût, et c'en était fini. Besoin d'une pause. Ça devenait urgent. Mais maintenant l'urgence, c'était de trouver comment se faire pardonner. Comment la récupérer. Et il était pas prêt de trouver la solution, apparemment.

Alors il errait dans le centre commercial, venant juste acheter quelques trucs pour continuer à retaper la maison qu'il avait récemment acheté sur Northeast. Maison pour eux deux. Pour prendre un bon départ. Pour se donner une chance dans les meilleures conditions. Laisser ce pauvre Adriel qui ne supporterait sûrement pas les cris, entre la mère et le fils. Un appartement qui allait être trop petit pour quatre. Il échappait un autre soupir et préférait ne plus y penser. Se concentrer sur ce morceau de futur qui se dessinait sous la forme d'une maison. La peinture à refaire, des câbles à fixer, quelques trucs à réparer. Sa vie ne lui avait jamais paru aussi concrète qu'à cet instant, et pourtant, il avait la sensation que ce n'était pas ainsi que ça devait se passer. Qu'il y avait quelque chose de mal. Quelque chose qui ne tournait pas rond. Parce que si tout avait été vraiment parfait, la jeune Fitch aurait été là, avec lui, à choisir la peinture. Mais non. Il était irrémédiablement seul, à arpenter les allées. Espérant peut-être par il ne savait quel miracle que tout s'arrange, que son portable sonne et qu'elle lui demande de la rejoindre chez lui. Dans ses rêves oui. Passer à la caisse, repartir avec son sac. Il ne comptait pas traîner ici plus longtemps, alors il prenait le chemin le plus rapide pour reprendre la sortie. Laissant par moments son regard s'attarder sur les alentours. Jusqu'à ce qu'il se pose sur lui, précisément. Mais au début, le tueur ne calcula même pas. Comme si la situation était trop improbable. Comme si les chances que l'autre se retrouve ici étaient trop maigres pour que cela se passe vraiment. Et pourtant. Il plissait un peu les yeux, posait son regard sur lui à nouveau. Détaillant sa personne. Le tatouage dans son cou. Et d'autres petits détails qui ne faisaient que confirmer ses doutes. Surpris presque au point d'en lâcher son sac, un large sourire étirait ses lèvres alors qu'il se rapprochait de l'homme en question. Kennedy. Ryan Kennedy. « Ryan ? » Interrogation à laquelle il pensait déjà connaître la réponse. Quand on savait qui ce fameux Ryan avait été pour lui, ça justifiait pleinement sa surprise et cette joie soudaine de retrouver un vieil ami ici. « Sam ? Mais qu'est-ce que... » Sam. Surnom qui faisait écho à de lointains souvenirs. Sam, Salem. Identité que personne – sauf Lydia – ne lui connaissait ici, pour des raisons évidentes. Mais ce n'était pas pour autant qu'il ne répondait plus à ce prénom, se surprenant même parfois à se tourner dans la rue quand quelqu'un interpellait un Sam.

L'attraper dans ses bras. L'attirer à lui. Une étreinte fraternelle, presque nécessaire. Un réflexe après six ans loin l'un de l'autre, sans communiquer. Par peur que la mafia irlandaise s'en serve, par exemple. Par besoin d'être seul aussi. Ted le serrait dans ses bras, comme un frère qu'il avait perdu depuis trop longtemps. Un ami qu'il était heureux de retrouver. Puis, il finissait par se reculer pour le regarder. Lui qui avait un peu vieilli, un peu changé. Mais qui n'en était pas moins le Ryan Kennedy qu'il avait connu à ses yeux. « Ryan mais qu'est-ce que tu fais à Minneapolis ? » Première question qui lui venait. Il n'était cependant pas sûr que c'était le bon moyen d'entamer la conversation avec lui. Mais il se sentait si étrange sur l'instant. Un mélange d'excitation et de ce calme qu'inspirait toujours le pseudo-flic. « Je-je savais pas que t'étais ici, c'est... Enfin je m'y attendais pas mais c'est cool de te voir, vraiment. » Il hochait brièvement la tête, comme pour approuver ses propres propos. Oui, c'était cool de le revoir. Et tellement plus. C'était comme retrouver une partie de qui il avait été. Une partie de sa vie qu'il ne pouvait pas et qu'il ne comptait pas ignorer, aussi douloureuse était-elle devenue avec le temps. Le brun qui se tenait devant lui, ça avait été, et c'était sûrement encore beaucoup aujourd'hui. C'était son petit cadeau de la journée, mis sur sa route, juste pour lui rappeler que la vie s'arrêtait pas là, qu'il y avait encore un bout de chemin à faire. Posant une main sur l'épaule de son ami, il reprenait alors. « Tu sais quoi ? Viens, on va prendre un café. On a – tu as beaucoup de choses à me dire je pense. » Et t'as pas idée à quel point Ted... Il désignait du menton un petit café un peu plus loin. Pour se poser un peu de discuter beaucoup. Prendre des nouvelles surtout. Commençant à marcher en direction de l'établissement, alors que son ami restait sur place. Le tueur à gages se tournait vers ce dernier, écoutant ce qu'il avait à dire. Rendez-vous avec quoi ? Une ? Il fronçait un peu les sourcils avant de rire, tout simplement. Une excuse bidon, de toute évidence. « Mais bien sûr. Allez Einstein, ramènes-toi. » Einstein. Surnom tantôt affectueux tantôt moqueur que Ted avait toujours plus ou moins adopté pour son ami. En référence à ses capacités intellectuelles, à son rôle de taupe, à bien des choses que lui seul pouvait comprendre. Un passé commun qui lui semblait si lointain, et pourtant si proche maintenant que les deux étaient ensembles. Attirant donc son ami vers l'établissement, Ted réfléchissait. Des questions. Il en avait tellement, des questions. « Alors, comment tu vas depuis... Trois ans c'est ça ? » à commencer par la plus basique. Ils en avaient des choses à se dire. Et encore une fois, Lockhart était loin de mesurer à quel point.
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