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✯ INTRIGUE PRINCIPALE : UNTIL WE BLEED.

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Allison Sterling
Allison Sterling

LITTLE WOLFand it haunts me every time i close my eyes.


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MessageSujet: ✯ INTRIGUE PRINCIPALE : UNTIL WE BLEED.   ✯ INTRIGUE PRINCIPALE : UNTIL WE BLEED. EmptySam 26 Avr - 17:52


l'affaire witefield
- until we bleed -



15 avril 2013 à Minneapolis.
La pluie tombait abondamment sur Minneapolis. Le temps apparaissait plus grisâtre que jamais. L’horizon noirci par la météo capricieuse donnait un visage plus lugubre à la ville. Les passants se pressaient sous des abris bus ou les premières boutiques sur leurs chemins. Et la brune, elle, marchait d’un pas lent. Sa chevelure était trempée tout comme le reste de ses vêtements. Une énième dispute avec son père. Le capitaine de la police pour être exact. La demoiselle ne supportait plus les crises incessantes de l’homme et surtout ce besoin viscéral de laisser son boulot primer sur le reste. Alors elle était partie sans une explication. La voilà à présent à défiler dans les rues, à errer pour oublier. Elle cherchait un exutoire à sa colère. Mais ce que la brune ne voyait pas, c’était cet homme. Il était là, à quelques mètres de sa silhouette. Une capuche recouvrait sa tête et cachait en grande partie son visage. Ses mains étaient recroquevillées dans les poches de son sweat. Olivia, elle, continuait de marcher. Elle voulait se rendre chez sa meilleure amie, là-bas, son refuge serait complet. La nuit se faisait plus pressante sur la ville. L’adolescente se stoppa pour attraper une clope dans son sac. Elle l’alluma et pesta contre ce briquet qui en l’occurrence ne marchait pas. L’homme lui, s’arrêta aussi, faisant mine de détailler la devanture d’une boutique. Elle reprit sa route, lui également. Lorsque la jeune femme arriva à son arrêt de bus, une injure résonna. Raté. Elle maudit le chauffeur et cette journée au passage. Ne voulant pas attendre une minute de plus, la brune décida de prendre un petit raccourci. Sa silhouette s’éclipsa alors dans une ruelle. Le bruit de ses talons et de son souffle court étant les seuls sons à résonner. L’inconnu la suivait. Mais Olivia, trop ailleurs, ne remarquait rien. Ils n’étaient plus que deux. Et personne ne pourrait venir la sauver. Après quelques minutes, l’homme pressa le pas et finit par la plaquer au mur. Elle manqua d’échapper un cri mais ce dernier plaqua une lame contre sa carotide. « Tu la fermes. » Une voix grave et rauque. Il ne lui laissa pas le choix. D’une main, il déboutonna son pantalon et celui de la jeune fille. La suite semblait logique et surtout atroce. La silhouette de l’adolescente tomba au sol. Ses yeux étaient grands ouverts mais elle n’était plus en mesure de dire quoi que ce soit. Horrifiée, souillée, elle savait que le pire restait à venir. L’homme se pencha au-dessus d’elle en ricanant. Un rire qui s’apparentait au chant du diable. Il la regarda droit dans les yeux avant de planter une première fois la lame. L’estomac d’abord, puis le foie et enfin le coup fatal : au cœur. Quelques gouttes de pluie perlaient sur le front de l’homme. Et un sourire vint dessiner sa bouche éraillée par de discrètes gerçures. Le sang de la victime en vint à créer une flaque. Le tueur passa son index dans le liquide rouge avant de faire deux pas à droite. De là, il traça une croix rouge. En se redressant, il attrapa une cigarette qui flamba en moins de deux alors que la cendre tombait à quelques millimètres du corps de la malheureuse. Le tueur ne s’arrêta pas là. Il releva son sweat et extirpa une enveloppe de la poche de son pantalon. Ce dernier la déposa en biais près du cœur de la victime. Puis, observant les alentours, il repartit comme si de rien n’était.

Quelques heures plus tard, le secteur fut bouclé. La police était là. Et en nombre. Ils ne tardèrent pas à faire le rapprochement et à comprendre l’identité de la victime. Lorsque le chef des opérations arriva, il n’avait aucune idée de la terrible vérité. Un collègue s’approcha, essayant de le retenir et de lui expliquer les choses. Mais il ne voulait rien attendre. Il ne lui fallut que trois secondes pour se confronter au corps mutilé de sa fille. L’homme s’effondra en hurlant, attrapa le corps, cherchant à la réanimer, à la sauver. C’était trop tard, hélas. Tout le monde s’écarta. Lui ne voyait que sa fille, morte, inerte dans ses bras. Lorsqu’il trouva la force de laisser les services mortuaires récupérer le corps, il se redressa. Ses yeux croisèrent le regard désolé d’un collège. Ce dernier en vint à lui expliquer quelques petites choses avant de lui tendre une lettre.

Mon très cher Monsieur Witefield,

Vos équipes et vous-même traquaient ma piste continuellement. Vous ne cessez de croire que vous aurez ma peau un jour. Voyez-vous à quel point tout cela est inutile ? Vous avez voulu vous prendre pour le roi sur l’échiquier. Hélas le fou vous a surpassé. Votre pauvre petite fille est morte. Je me souviens encore de sa voix m’implorant et surtout du goût sucré de sa peau. Je sais aussi qu’à cette seconde précise, l’envie de me retrouver est plus forte que jamais. Pourtant, vous n’y arriverez pas. Le diable court. Le diable s’envole et il n’est qu’au début de ses agissements. Vous le comprendrez bien vite. Si j’étais vous, je rentrerais retrouver ma famille. Elle est aussi belle que sa fille, aussi vulnérable même. Je suis convaincu que vous ne voudriez pas qu’il lui arrive quelque chose. Les règles du jeu, c’est moi qui les impose et depuis longtemps. Comprenez-le, Witefield.

Bien sincèrement.


Le chef de la police tordit la lettre de toutes ses forces alors que la rage le dominait. Il hurla à nouveau, frappant son pied contre le mur. Caïn était bien de retour et personne ne l’arrêterait.


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