nom ✰ Kennedy. Il n'a aucun lien de parenté avec le Kennedy le plus connu des États-Unis, rassurez-vous, mais ce nom a tout de même le don d'en imposer. prénoms ✰ Jasper Frederic. Il a donc les mêmes initiales que le défunt John Fitzgerald Kennedy, une douce ironie du sort qui joue pourtant en sa faveur. Comment ne pas être curieux de cet homme qui signe "JFK" ? De savoir qui se cache derrière ces célèbres initiales ? âge ✰ 50 ans. date et lieu de naissance ✰ 27 février 1964, Memphis, TN. La ville d'Elvis.  profession ou études ✰ Officiellement, PDG d'une entreprise de télésurveillance/télécommunications (AliceComm). Une entreprise en perte qu'il a racheté pour rien du tout quand il était un jeune adulte et qu'il a remis sur les rails, jusqu'à la faire fructifier et à devenir l'homme qu'il est. Officieusement, il donne dans le blanchiment d'argent et a donc hérité d'une panoplie de contacts peu scrupuleux et peu honnêtes. Jasper ne tient jamais le revolver, mais il sait sur qui le pointer. statut civil ✰ Divorcé pour la troisième fois, célibataire qui aime afficher à son bras de splendides jeunes femmes. orientation sexuelle ✰ Hétérosexuel. traits de caractère ✰ Manipulateur, égocentrique, dur en affaires, charmeur, narcissique, sûr de lui, exigeant, menteur, leader dans l'âme, violent, calculateur, charismatique, jaloux, possessif, bourreau de travail, orgueilleux, fier. groupe ✰ misery is my middle name.  avatar ✰ Aaron Eckhart. crédits ✰ google.

5 H 30. Le réveil-matin sonne et est aussitôt éteint. Jasper se lève et s'habille, passant un pantalon de sport, un t-shirt -à l'effigie des Vikings du Minnesota- et ses espadrilles. Il passe aux cuisines prendre un verre du smoothie que la cuisinière a déjà préparé à son attention. Il part ensuite courir dans le parc derrière sa propriété, surveillé par les caméras.

6 H 00. Il revient de sa course et part tout de suite se changer, passant cette fois un maillot de bain. Il enchaînera 40 longueurs, dos crawlé et crawl.

7 H 00. Douche, rasage, habillage.

7 H 30. Le petit-déjeuner est servi dans son bureau, les journaux du matin déjà apportés et préalablement épluchés par un assistant, les nouvelles importantes surlignées en différentes couleurs, selon un code établi par Jasper lui-même. Café (noir), un œuf, deux toasts beurrés et accompagnés de la confiture de framboises maison faite par la cuisinière. Cigarette.

8 H 00. Départ pour AliceComm. Pendant le trajet, il met en marche tous ses cellulaires, deux sur quatre étant toujours fermés la nuit. Il profite également de la solitude du derrière de la limousine pour lire quelques résumés de conversations enregistrées, tapés par son assistant.

8 H 45. Arrivée à AliceComm. Deuxième café (latte). Inspection de l'ordre du jour, monté par son assistante favorite de la boîte, prise des appels et messages depuis son départ du bureau la veille, lecture des courriels.

9 H 15. Réunion avec un de ses investisseurs.

10 H 15. Réunion terminée. Résumé de la réunion du matin laissé à la secrétaire, pour qu'elle le tape. Vérification des comptes courants, appels aux courtiers bancaires qui attendent des retours sur différents investissements faits, appels aux fabricants, courte rencontre avec un des informaticiens.

12 H 00. Déjeuner. La Mercedes du bureau l'emmène dans son restaurant préféré, où il peut savourer un sandwich de luxe dans le calme d'une alcôve privée.

13 H 00. Retour au travail. On lui présente un nouveau modèle de puce d'écoute, qu'il démonte sans attendre avec un ton froid. Qu'on lui présente quelque chose de mieux, on est au 21e siècle, sacrebleu, qu'on ne vienne pas lui refiler la camelote ridicule du siècle dernier.

13 H 30. Réception d'un texto sur son quatrième cellulaire. Envoyé par un certain ''Borden''. Il le lit en vitesse, répond un ''OK'' sans autre information et le remet dans l'étui approprié. Il s'occupera de cela ce soir. Pour le moment, il a un modèle papier de publicité à analyser en vitesse. Il fixera le rendez-vous avec les publicitaires dans deux jours.

14 H 00. Son assistante vient lui remettre les curriculum vitae que de jeunes informaticiens et entrepreneurs ont envoyé. Il tient à les trier lui-même, avant de laisser les ressources humaines appeler ceux et celles choisis. Jasper caresse les cuisses de la jeune femme tandis qu'elle lui explique le tri préalable fait dans les candidatures, connaissant ses goûts en matière d'employés.

15 H 00. L'assistante quitte le bureau en rajustant sa jupe et son chemisier. Détente. JFK replace le nœud de sa cravate et ses cheveux, décoiffés par cet intermède de luxure, et retourne aux transactions bancaires de la compagnie.

18 H 45. Départ d'AliceComm.

19 H 30. Arrivée au domicile. Le dîner est déjà servi, sans dessert. Seulement la fin de semaine, le dessert. Seul à la table de la salle à manger, il demande à ce qu'on lui lise les nouvelles sportives du jour. Il saura les résultats le lendemain matin, comme à son habitude.

20 H 00. Jasper passe à sa salle secrète. Identification par l'ADN, vocale et rétinienne, ainsi que par carte magnétique. Il passera deux heures à écouter des conversations, bien plus secrètes que celles auxquelles son assistant a accès, à effectuer des virements sous des identités diverses, à lire des centaines de textos et à annuler certaines transactions de sa propre compagnie. Par sécurité. Il envoie un virus à une compagnie rivale, pour que celui-ci ronge tous les dossiers petit à petit, sans qu'il soit détecté – ou juste au moment où il va le décider.

22 H 00. Il quitte la salle et va s'installer dans un de ses salons, après un court passage à la bibliothèque. Une tisane l'attend à côté de son fauteuil favori.

23 H 00. Extinction des feux. Le sommeil le gagne rapidement, dès qu'il se couche, nu, entre ses draps de satin.

JFK dort bien pour un homme qui arnaque des innocents à chaque jour, tue sans scrupules et est responsable de la mort de sa première épouse.

Et c'est comme ça depuis 25 ans. Depuis toujours, même. Depuis qu'il est né avec une cuillère en argent dans la bouche, depuis qu'il a eu le loisir d'explorer le monde à travers le prisme de la richesse. Parfois, ô, se rajoute une activité en soirée. Un gala, une soirée de charité, une partie de baseball, un vernissage, un opéra, une pièce de théâtre. Des soirs où il revient toujours accompagné et où il se permet, le lendemain, de paresser une heure de plus, voire deux, au lit. Des soirs où la robe qu'il offre à sa compagne de la nuit est l'équivalent du salaire d'un pauvre travailleur de casse-croûte. Parfois, le dimanche, va-t-il chercher son filleul pour passer la journée avec lui, ou tout simplement aller au cinéma et ensuite manger une glace. Il déteste les enfants, mais fait un effort pour celui-là. Il fait même semblant d'aimer le baseball, alors qu'un sport aussi soporifique aurait mieux fait de ne jamais naître. Ou a-t-il, le samedi matin, un rendez-vous chez une physiothérapeute pour masser et attendrir son genou droit, qui déforme sa démarche parfaite, qui est un souvenir vif dans son esprit. Un souvenir qui se ramène quand l'élancement se fait sentir, après trop de course et de natation, après une montagne montée, une fin de semaine où il fuit la civilisation. Un souvenir qui le ramène 22 ans en arrière, alors qu'il sentait encore la chevelure de Laura Kennedy, jadis Laura Barton, jadis Laura McAllister, sous ses doigts. Alors qu'il voyait l'arme pointée sur lui. Alors qu'il sentait la brûlure du feu dans son genou.

Oui. JFK dort bien pour un homme qui a forcé une enfant à tuer sa mère.
Pour un homme qui s'en est sorti en jouant le mari éploré (jamais), en instance de divorce et tentant tout de même de reconquérir l'amour de sa vie (alors que cette salope le méritait, elle méritait tous les coups, toutes les insultes), de celui qui ne comprenait pas ce qui s'était passé (ô comme il savait), comment la petite Liza avait pu faire cela alors qu'il l'aimait tellement (jamais).
S'il n'était pas devenu homme d'affaires, il aurait pu devenir comédien.

Il en est déjà un.

2 H 00. Réveillé par un texto. Quatrième cellulaire. "Kendra McAllister". Juste un nom. Qui annonce tant de choses. Il se rendort. Toujours pas de cauchemars.

pseudo ✰ MARRAKECH. âge ✰ 23. où avez-vous connu le forum ? ✰ Bazzart, je pense. vous le trouvez comment ? ✰ fort attrayant.  un dernier commentaire ✰ jouer un salaud, c'est la vie !