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✯ ARTICLE 6 : L'EFFUSION MÉDIATIQUE AUTOUR DE ROSENBERG.

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✯ ARTICLE 6 : L'EFFUSION MÉDIATIQUE AUTOUR DE ROSENBERG. Vide
MessageSujet: ✯ ARTICLE 6 : L'EFFUSION MÉDIATIQUE AUTOUR DE ROSENBERG.   ✯ ARTICLE 6 : L'EFFUSION MÉDIATIQUE AUTOUR DE ROSENBERG. EmptyMar 31 Déc - 22:52



article six
- le procès de Rosenberg -




J’ai eu la chance inestimable d’assister à l’ouverture du procès de John Rosenberg, présumé Caïn Blacknight. Je peux d’ores et déjà vous annoncer que cela s’est passé exactement comme je m’y attendais. C’était vide, pour la majeure partie du temps. Trop d’hypothèses et de démonstrations vaines. Même si je vous avoue avoir été intrigué à plusieurs reprises, notamment lors de l’interrogatoire de la charmante secrétaire robotisée de monsieur Rosenberg. Cependant, je pense que les propos que j'ai pu recueillir au cours de cette journée seront plus éloquents que moi-même. Devant le palais de justice, j’ai interrogé les familles de victimes qui se pressaient, et même mes collègues journalistes – leurs réactions à vif sont rarement celles que vous trouverez dans leurs articles, soyez-en sûrs.

« J’aimerais que ce cauchemar se termine enfin. Mais on sait tous que ça va encore traîner en longueur, comme toutes les affaires de cette envergure. C’est éreintant. Je doute que vous vous en rendiez vraiment compte. Je suis fatigué de tout ça, je veux simplement que justice soit faite. Je veux que cet homme paie pour ses crimes odieux, pour ce qu’il a fait à ma fille, mon bébé. Et à tant d’autres encore. Je veux qu’il soit puni pour la souffrance qu’il a causé à ma famille et celles des autres victimes. Il mérite de pourrir en enfer. »William Prescott, père de victime.
« Laissez-nous tranquilles, bande de vautours ! Vous croyez pas que c’est déjà suffisamment dur comme ça ? Cassez-vous ! Vous êtes que des enfoirés qui jouissent du malheur des autres ! »Samuel Wagner, mari de victime.
« Dommage que la peine de mort soit abolie dans notre Etat. C’est tout ce qu’il mérite. Et même ça, ce serait trop clément pour tout ce qu’il a commis. »Karen Marshall, mère de victime.
« J’ai même pas envie de me retrouver dans la même salle que lui et d’affronter son regard. Je supporte pas l’idée d’être à une telle proximité de l’assassin de ma petite amie. Les menottes suffisent pas, il devrait être enfermé dans une cage, comme un animal. Après tout, avec ce qu’il a fait, il n’est même plus un être humain. »Andrew Fenmore, conjoint de victime.
« J’espère juste que c’est la fin de toutes ces horreurs. J’espère qu’ils ont attrapé le bon et qu’il sera enfin confronté aux conséquences de ses actes affreux. Je voudrais juste que tout ça s’arrête une bonne fois pour toutes. »Sally Hopson, sœur de victime.
« Ils ont intérêt d’arrêter de repousser ce foutu procès. Je veux que ce connard paie pour ces meurtres immondes, je veux qu’il paie pour ce qu’il a fait à ma mère. Je veux qu’il crève, mais ce serait trop beau évidemment. En tous cas sa peine a intérêt à être conséquente. Et ce juge de mes deux ferait mieux de faire son boulot pour une fois. »Laura Sparkley, fille de victime.
« Je sais pas si c’est bien ce docteur, le meurtrier. Avec tout ce qui se dit et ce qu’on lit dans la presse, je sais même plus qui croire. Y a ce journaliste qui fout la merde, et puis la vidéo de cette petite flic là, moi j’suis paumé. J’espère que c’est le bon. Et si c’est pas le cas, va falloir songer à forcer les flics à se bouger le cul, il serait temps. Moi, j’veux juste que l’homme qui a tué mon frère se retrouve en prison et que les autres détenus en fassent du charpie. Caïn mérite juste de crever comme un clébard. »Jacob Pullman, frère de victime.

« Je sais que vous clamez le contraire à tout va histoire de vous faire remarquer un peu plus, mais je pense que Rosenberg est coupable. J’attends évidemment le procès pour en être certaine, mais à mes yeux il correspond au profil de Blacknight. Et il serait temps que ce sale type se retrouve face aux conséquences de tout ce qu’il a fait. »B.H. de MSNBC.
« Je suis dans la profession depuis tellement longtemps que plus rien ne m’étonne de la part des journalistes, mais si certains pouvaient arrêter de raconter des conneries dans leurs torchons, ce serait grandement apprécié. On a tous nos hypothèses, et personne n’est en mesure de dire qui a tort et qui a raison. Certainement pas toi, gamin. Pas moi non plus. Pas même la police. On rame tous, et je suis sûr que Caïn – qui qu’il soit – doit bien se marrer devant ce tsunami qu’il a déclenché. »K.G. du Daily News.
« Vous avez raison, ce psychiatre est pas l’homme qu’on recherche tous. J’en suis convaincu, au même titre que vous. Même si je le scande pas sur tous les toits. En ce moment, faut faire gaffe à ce qu’on dit et ce qu’on croit surtout, y a trop de rumeurs absurdes qui circulent. Par contre, le journal pour lequel je bosse veut pas se positionner, donc si vous pouviez éviter de le mettre dans votre article, ça m’arrangerait bien… »un jeune homme prisonnier d’une rédaction castratrice.
« Eh tu sais, moi je fais juste mon boulot. On me dit de venir poser des questions aux familles avant et après le procès, alors je le fais. En vérité, je sais pas trop quoi penser de tout ça. Tu sèmes le trouble partout en plus, et je crois que je suis pas le seul qui sait même plus qui croire. »O.D. du Star Tribune.
« Vous m’emmerdez, je suis pas là pour me faire interviewer mais pour interviewer les autres. Et puis vous êtes un petit con. Mais si vous voulez vraiment écrire un truc dans votre article de pacotille, mettez donc ça : je sais pas qui est Caïn, mais s’il faut on l’a pas trouvé, et on le trouvera jamais. »A.R. de Fox News Channel.

Vous l’aurez compris, l’ambiance reste mitigée avant le procès. Tout le monde semble à cran, certains plus que d’autres – mes chers collègues de la télévision ont l’air de penser qu’ils n’ont pas les mêmes valeurs que nous autres, les vauriens des papiers. Quant aux familles, elles oscillent entre stress et fatigue, et nul doute que nous attendons tous de voir comment va se dérouler cette séance tant attendue. La tension monte d’ailleurs d’un cran lorsque nous rejoignons – sagement et dans une organisation quasi militaire – la salle où l’audience aura lieu. Il ne manque plus que la pièce maîtresse, notre psychiatre préféré. Ce dernier ne tarde pas à arriver, avec ce même calme olympien qui le caractérise si bien. Laissez-moi vous dire, chers lecteurs, que l’affaire Caïn est loin d’être terminée au vu du premier jour de procès. Procès qui m’a fait l’effet d’une réunion du néant lorsque j’en suis sorti – et cette impression ne m’a toujours pas quitté. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde, et la sortie de cette séance a donné lieu à de nombreuses réactions. Il est aisé de remarquer que les familles de victimes ont été bien moins coopératives qu’à leur arrivée. Quant aux protagonistes de l’affaire, ils restent bien sûr égaux à eux-mêmes.

« Vous l’avez vu ? Vous avez vu sa façon de nous regarder de haut et ce rictus qu’il affichait ? VOUS L’AVEZ VU ? C’est du foutage de gueule ! C’est inadmissible ! Ce salaud a pris toutes ces vies et il en est fier ! Qu’il crève et qu’il aille en enfer ! »Karen Marshall, mère de victime.
« Je savais que je n’aurais pas dû venir. Cette audience n’a rien arrangé du tout, ça n’a fait que prouver un peu plus qu’on patauge complètement et que ce type fait froid dans le dos. »Matthew Runwick, frère de victime.
« Allez vous faire foutre ! »Laura Sparkley, fille de victime.
« Je sais pas ce qu’ils attendent ! Cet enfoiré est un monstre, un vrai ! Qu’on le transfère dans un autre Etat pour qu’il reçoive la peine de mort ! »Stephen Davis, neveu de victime.
« Je vous l’avais dit que ça traînerait en longueur, et c’est que le commencement ! Y a trop de choses à prendre en compte, trop d’éléments qui s’ajoutent et ça devient impossible de faire la lumière sur tout ça. Surtout qu’ils se perdent eux-mêmes avec leurs questions à la con qui prennent des envolées hypothétiques ridicules. À ce train-là, Caïn ne paiera jamais pour ses crimes. Et ça me met hors de moi. »William Prescott, père de victime.
« Si la justice continue à ce rythme, on sera tous morts de vieillesse avant que cet enfoiré soit condamné ! Qu’ils bougent leurs culs, ou on se fera justice nous-mêmes ! »Jenna Crawford, compagne de victime.
« On nous prend pour des cons, vous me croyez maintenant ?! »Michael Nolls, frère de victime.

« J’ai rien à vous dire. »Jules Moriarty, agent de police travaillant sur l’affaire Blacknight.
« Il y a de nombreux éléments qu’il ne faut pas négliger, et c’est tout ce que je suis en mesure de vous dire. Sachez que je travaille sur ce cas depuis de longues années et que tout est mis en œuvre pour que Caïn se retrouve au seul endroit où il mérite d’être – en prison. J’ai fait mon travail, laissez le juge et les autres faire le leur, à présent. »Thomas Jenkins, officier de police interrogé lors du procès.
« Mon client possède toujours le bénéfice du doute, et j’apprécierais que vous cessiez d’agir comme s’il était déclaré coupable – ce n’est pas le cas. L’affaire est en cours. Je ne ferai aucun autre commentaire. »Nicolas Heartfield, avocat de John Rosenberg.
« Tant que le verdict n’est pas tombé, personne ne peut réellement juger de la culpabilité du docteur Rosenberg. Un  cas de cette envergure ne peut pas se conclure en un claquement de doigts. C’est tout ce qu’il y a à savoir. »Darren Jennings, juré du procès.
« Je continue de croire que mon patron n’est pas coupable. C’est un homme bon, et je sais qu’il n’aurait jamais pu commettre de tels actes. Ils n’ont pas attrapé le tueur, Caïn court toujours. Le docteur Rosenberg est innocent. »Jane Carleton, secrétaire de John Rosenberg.
« Les preuves sont là, le procès reste en cours, et la justice sera rendue d’une façon ou d’une autre. Caïn paiera pour ses crimes, qu’il s’agisse de John Rosenberg ou non. Il ne restera pas éternellement impuni. »Harry Grayson, procureur défendant la partie civile.
« Il s’agit d’une affaire qui ne peut être réglée à la va-vite, et il va de soi que chaque preuve apportée sera étudiée avec soin, ainsi que chaque déclaration faite par monsieur Rosenberg. Soyez assurés que la décision finale viendra en temps voulu, et qu’elle sera mûrement réfléchie et prise selon tous les éléments mis à disposition. En attendant, cessez de colporter toutes ces rumeurs plus absurdes les unes que les autres. Cette affaire est déjà suffisamment conséquente en elle-même. »Graham Sterling, juge en charge de l’affaire.

Quant au capitaine Witefield, personne n’a réussi à lui soutirer le moindre mot puisqu’il s’est éclipsé avant que nous puissions le faire – jouerait-il à l’autruche ? Qui sait. En tous les cas, les familles s’indignent pendant que les parties impliquées dans l’affaire tentent de rester les plus vagues possible avec des déclarations qui ne sont au final pas même utiles d’une quelconque manière. Dans mon jargon, on appelle cela noyer le poisson, et nous savons tous combien certains peuvent exceller dans ce domaine. D’autant plus lorsque cela concerne cette affaire qui déchaine les passions, évidemment. À l’heure où j’écris cet article, je ne dispose pas de nouvelles informations. Mais il est plus qu’évident que les choses n’en resteront pas là, et ne doutez pas que vous serez les premiers avertis du moindre revirement de situation. La vérité ne restera pas enfouie indéfiniment sous cette épaisse couche de brouillard. Les squelettes finissent toujours par sortir du placard.


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