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lose your soul + (aedan)

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lose your soul + (aedan) Vide
MessageSujet: lose your soul + (aedan)   lose your soul + (aedan) EmptySam 5 Oct - 16:02


aedan ezra, rhodes.
 don't get too close, it's dark inside. ❞

nom ✰ Rhodes. prénoms ✰ Aedan Ezra. âge ✰ 24 ans. date et lieu de naissance ✰ un certain 13 juillet à Minneapolis.  profession ou études ✰ ancien étudiant en architecture. gagne actuellement sa vie en jouant au poker. statut civil ✰ célibataire. orientation sexuelle ✰ hétérosexuel. traits de caractère ✰ froid, mystérieux, intelligent, observateur, charismatique, calculateur, attentionné avec ceux qu'il aime, joue avec le feu, accro au jeu, cynique, discret, solitaire, silencieux, perfectionniste, menteur, semble détaché mais s'investit parfois bien trop dans certaines choses. groupe ✰ misery is my middle name.  avatar ✰ Iwan Rheon. crédits ✰ lorastyrels.tumblr.com

❖ {you swore that you'd never lose your control}

a en sainte horreur la violence physique, trouve ça bien trop bestial et barbare. + a appris tirer au pistolet mais ne s'entraîne jamais. + fume la moitié d'un paquet par jour. + vous le verrez plus souvent avec un paquet de cartes qu'avec un paquet de clopes. + fait des châteaux de cartes quand il est énervé. + semble être quelqu'un de doux mais est capable d'aller jusqu'à n'importe quelle extrémité psychologique pour parvenir à ses fins. + a découvert qu'il aimait réellement rendre les gens fous, quoiqu'il le fasse avec discrétion. + tient bien plus à ses frères et soeurs qu'il ne le laisserait paraître et a toujours été blessé d'être moins considéré que les autres. + a été dévasté par le départ de sa mère. + quand quelqu'un vient dans son appartement, il range toujours tout à la perfection mais prend soin de laisser un ou deux éléments en désordre par rapport aux autres, pour repérer les gens qui ont des TOC. + il cuisine très bien. + dessine plutôt bien, fait des portraits réalistes. + passionné de mathématiques. + a fait l'école d'architecture parce que c'est la chose qui conjugue mathématiques et dessin. création. + a abandonné l'université il y a un an. + le dessin c'est la beauté. la beauté ne tient qu'aux proportions. les proportions ne tiennent qu'aux mathématiques. les mathématiques sont donc la beauté. le dessin et les maths sont liés inextricablement et c'est ce qui lui plaît. + il est capable de passer plusieurs jours d'affilée sans décrocher un mot. + il aime voir les gens péter un câble quand il refuse de parler. + quand il ne joue pas au poker, il a constamment ce petit sourire en coin énervant. + a des dettes, beaucoup de dettes. + sait qu'il ne peut pas se permettre de jouer au poker mais le fait quand même, pour le plaisir de gagner quand c'est le cas. + est complètement accro au jeu, pas besoin de cocaïne pour lui. + ment comme il respire. petits mensonges. gros mensonges. il lui arrive parfois de se construire des vies entières pour un seul soir, il adore jouer un rôle. + considère que dans ce monde c'est chacun pour soi. + il n'aidera personne sans rien en retour, à part ses frères et soeurs. + a déjà assisté à un viol collectif qu'il aurait sans doute pu empêcher sans même faire mine de lever le petit doigt. + a bien souvent envie de disparaître loin, très loin, mais reste là dans son coin. + observe tout sans dire mot et utilise ce qu'il voit contre les gens. + déteste les conquêtes d'un soir mais n'aime pas non plus les relations de longue durée. + donne toujours l'impression qu'il se fout des choses et la plupart des temps c'est le cas, mais est souvent bien plus émotionnellement impliqué dans les évènements qu'on ne le penserait, particulièrement quand il s'agit de sa famille.

Que pensez-vous de l'affaire Caïn Blacknight ? ✰ Je ne sais pas. Il y a des gens comme ça, qui jouissent de la souffrance des autres et j'en fait partie aussi. C'est juste qu'il emploie les grands moyens. Des meurtres il y en a tous les jours et tout le monde s'en fiche mais il suffit qu'ils soient commis sans qu'on sache pourquoi et d'un coup tout le monde hurle. Il y a des gens qui dans ces rues mêmes ont tué plus que lui. Sauf qu'ils le font sous d'autres bannières alors forcément la populace l'avale comme une pilule. Vous sentez-vous en sécurité depuis l'arrestation de John Rosenberg ? ✰ Quelle sécurité ? La criminalité augmente crescendo en ville depuis quelques semaines, est-ce que c'est un problème pour vous ? ✰ Le seul problème que cela me pose c'est la méfiance des gens. Ils sont bien plus enclins à s'énerver et à vous flinguer. C'est ce que fait la peur à un peuple. L'hystérie collective. Pourtant je n'ai pas plus peur que d'habitude, je fais juste plus attention aux lunatiques. Je suis loin de me faire flinguer dans une ruelle par un gang. Pourquoi ? La peur. La peur ça marche dans les deux sens. Un un certain nombre des meurtriers qui courent les rues savent que si on tue un Rhodes, on ne court plus les rues très longtemps. Trouvez-vous que la police est efficace face à tout cela ? ✰ La police n'a jamais été efficace, vous vous attendez vraiment à ce qu'elle le soit maintenant que tout le monde a peur ? Les uniformes ont peur aussi vous savez. Ils suent plus encore que d'habitude. Ils ont toujours servi ceux qui avaient le plus gros portefeuille et aujourd'hui tous les riches sont terrorisés, ils ne savent plus où donner de la tête, qui protéger. Ils sont paralysés. Que personne ne parle de ces officiers incorruptibles. Les romans ont tort.
❖ {there's nothing wrong with who you are}

pseudo ✰ Not So Serious, Pedobear, Papou, Emma, as you want. où avez-vous connu le forum ? ✰ c'est soren qui m'a affaiblie et trainée là pour qu'on puisse avoir une bromance. je la hais. vous le trouvez comment ? ✰ d'la balle. vous avez fait du beau boulot bande de moules.  un dernier commentaire ✰ je vous gnutgnut tous. ceux qu'ont l'âge, ceux qu'ont pas l'âge, everyone, everywhere.  lose your soul + (aedan) 3032721937
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lose your soul + (aedan) Vide
MessageSujet: Re: lose your soul + (aedan)   lose your soul + (aedan) EmptySam 5 Oct - 16:02

❖ {i’m thrown in the gunfire of empty bullets}


queen of hearts


« Eh Aedan, qu’est-ce que t’as au visage ? » Tu lèves à peine les yeux. De tous les jours qu’ils auraient pu choisir, il a fallu qu’ils tombent sur celui où l’aîné est à la maison. Pourtant il passe pas si souvent que ça à la maison. Avant, t’aurais dit que c’est pas assez souvent. Enfin tu l’aurais pas dit, tu l’aurais pensé très fort en le regardant comme si tu t’en fichais. Mais maintenant, depuis deux ans, tu t’en fiches. Enfin non, mais tu ne veux pas les voir ces deux-là. C’est étrange en vérité. Ce n’est pas que leur vue t’insupporte ou que tu leur en veuilles. C’est juste que tu ne peux pas parler avec eux. Et tu ne veux pas. Pas de ça. « L’autre en a deux fois plus. » T’as même pas regardé Keagan. Comme si c’était naturel, que t’avais pas honte. Tu fais comme si c’était un combat loyal, justifié, et que t’avais collé ta part de gnons dans la gueule de l’autre. Quelque chose de respectable. Le mensonge est venu tout seul, sans même que tu aies à te forcer. C’est marrant. Se faire frapper c’est une honte mais si on frappe quelqu’un en retour ça devient normal pour un garçon. Et pourquoi pas pour une fille ? C’est jamais normal une fille qui se bat, on la dispute toujours plus qu’une fille. Enfin tu n’es pas une fille, ce n’est pas la question. Cela te traverse l’esprit c’est tout. Pensée vagabonde. Tu entends ton frère quitter ta chambre. Tu ne le retournes pas. Tu n’as rien à lui dire. Pas à lui. Pas à Soren. Et pas à Kenzie, elle est plus petite, ça se fait pas, c’est pas conventionnel. Elle devrait comprendre pourtant elle, tu pensais qu’elle comprendrait. Sauf qu’elle parle avec Soren, tout le temps. Tu ne veux pas discuter avec tes frères. C’est ta mère qu’il te faut. Celle qui est partie il y a deux ans sans même laisser un mot. Sans dire au revoir. Tu devrais la détester de vous avoir laissés, et quelque part oui, c’est le cas. C’est toujours amer quand tu penses, la rancune laisse toujours un arrière-goût désagréable dans la bouche. Sauf que c’était ta mère. Pas seulement le vagin dont tu es sorti - merci de ne pas faire de commentaire, je devais faire cette comparaison - mais la femme qui t’a élevée. Sans jamais finir le boulot puisqu’elle t’a laissée aux portes de l’adolescence dans cette maison qui, malgré son indéniable grandeur et son système de sécurité anti-voleurs quasiment infaillible, manque cruellement de femmes, outre une gamine d’alors dix ans qui ne connaît rien à la vie pour l’instant. Et toi ? T’y connais pas grand chose mais déjà plus qu’elle, et tu sais que ça a beau être une femme probablement ignoble pour avoir abandonné ses enfants - mais il faut la comprendre... et toi tu ne veux pas comprendre - il n’empêche qu’elle te manque. Son parfum, sa voix, ses petites habitudes, sa joie - bien qu’elle ait souvent eu un air bien triste quand elle pensait que personne ne regardait - et ses conseils sur la vie. Elle te disait qu’aucune femme ne t’aimerait jamais plus qu’elle, puisqu’elle était ta mère. L’est toujours, il faut se le dire. Sauf qu’apparemment elle avait menti, tu tiens bien ça d’elle et non pas de ton père, la preuve en a été faite. Menteuse ou pas, c’est à elle que tu veux dire la vérité. Etrange paradoxe non ? Paradoxe qui exclut Keagan, et Soren, et Kenzie, et ton père. Tout le monde sauf elle, la chaise vide à la table de la salle à manger. La seule que tu veux voir là tout de suite, la seule qui est entièrement hors de ta portée. La reine mère de la famille Rhodes, la reine de coeur, celle qui devait veiller ses enfants comme une louve. Maman.

Tu te souviens encore de ce matin d’il y a deux ans où tu es allé réveiller Kenzie dans sa chambre en lui disant que vous étiez en retard, elle pour le primaire et toi pour le collège. Elle t’avait demandé où était votre mère et tu avais haussé les épaules. Tu savais juste qu’elle était partie. Sa chambre était vide. Et avec votre père au travail, on avait oublié de vous réveiller. Tu t’étais bercé dans l’espoir que peut-être elle reviendrait malgré l’affirmation contraire de Soren mais deux mois plus tard cet espoir avait déjà disparu. A douze ans on n’est pas un adulte et c’est dur de se dire que la daronne s’est cassée, mais on n’est plus assez un enfant pour ne pas le réaliser. C’est méchant cet âge. Tu n’as pas pleuré. Tu aurais voulu mais les garçons ça ne pleure pas et toi non plus. Tu ne sais même pas si c’étaient les principes qui t’empêchaient de laisser les larmes couler ou si tu n’en avais tout simplement pas envie. Après tout elle vous avait abandonnés. Elle n’était plus là. N’est plus là.

Keagan il est là lui, tu entends ses pas revenir dans la pièce. Tu lèves enfin les yeux vers lui lorsqu’il dépose sur ton bureau un sac de glaçons. « Tiens, ça réduira la bosse. » Il est bien pauvre ce sourire que tu lui adresses, il est bien triste. Tu t’exécutes, plaquant le sachet sur ton oeil qui vire déjà au jaune et bleu - je ne sortirai pas de blague que seul les clermontois peuvent comprendre -, ignorant pour l’instant la coupure sur ta lèvre et les quelques autres confusions. L’interaction du froid et de ta plaie te fait grimacer mais tu te reprends bien vite. Il a raison, la douleur passera plus vite comme ça. « Et la prochaine fois, garde bien en tête que parfois il vaut mieux ne pas baisser ta garde au lieu de donner direct un coup, ça ira mieux. » On pourrait croire que c’est un conseil pseudo-psychologique te disant d’arrêter la violence, mais tu sais bien ce qu’il en est. C’est purement physique et utilitaire. Garde toujours ta défense impénétrable pour ne pas laisser d’ouverture à l’adversaire, même quand tu es en train de frapper. Quoique ça pourrait s’appliquer à d’autres parties de la vie, même si ce n’était pas le but de ses paroles. « Ouais j’essaierai, merci. » Tu marmonnes, peu convaincu. Pour la deuxième fois, Keagan quitte ta chambre. Tu sais très bien comment ça sera la prochaine fois. Ce ne sera pas mieux, peut-être pire. Ce sera toujours toi d’abord debout puis par terre, et les autres autour qui se défoulent. Les autres ouais. Personne n’en a deux fois plus que toi, tu lui as menti. Ou alors si c’est tout de même le cas, tu n’en es pas le moins du monde responsable. Sauf que tu n’allais pas dire à ton aîné que tu n’est pas un petit bagarreur dur à cuire - il s’en doutait déjà mais bon -, juste un pauvre intello qui se fait tabasser, Rhodes ou pas Rhodes. A quatorze ans, les noms de famille ont rarement une importance, même quand ils permettent de demander à faire tuer des gens. Alors tu serres les dents, raffermis ta prise sur le paquet de glace, tant pis si ça fait mal, c’est comme ça et ça ne changera pas. Quand on est adolescent on nous a déjà prévenu de toute façon que la vie ça faisait mal. Pourtant ça veut pas dire que tu voudrais pas qu’elle soit encore là, même si à ton âge on n’est plus censé aller pleurer dans les jupes de sa mère. Heureusement que tu ne peux pas céder à la tentation.
Allez, serre les dents et finis tes devoirs.
La vie continue.

jack of diamonds


T’aimes pas vraiment fumer. Enfin pas le canabis. Et cela, non pas parce que la drogue c’est mal - je devrais faire mon rôle de conscience et dire qu’effectivement c’est mal mais je crois que ça ne sert à rien vu ton milieu familial - mais tout simplement parce que le goût t’es assez désagréable et que les joints n’ont guère d’effet sur toi. Cela te laisse juste un goût âcre au fond de la gorge et sur la langue. Ainsi que la déroutante impression que ton cerveau ne répond plus avec autant de facilité avec tes désirs, sans pour autant que ta tête soit à l’envers au point où tu puisses prendre ton pied. Aucune utilité donc. C’est pour ça que tu refuses le pétard déjà allumé qu’on te tend. T’es pas venu pour ça. « Allez, on est là pour te décoincer ! » Certes. Mais tu as déjà fumé de l’herbe, c’est pas ça qui va te décoincer comme il dit. Tu sais même pas pourquoi t’as accepté de venir, au final. Dans l’espoir que ça marche je crois. Pas que tu te considères comme coincé - c’est pas ta faute si il est con et qu’il parle trop, trop fort - mais parce que tu veux essayer de t’intégrer dans ce milieu qui ne t’attire pas. Peut-être que ça t’aidera, ne serait-ce qu’à prouver que tu as la volonté. Lorsque ces quatre-là, sbires de papa Rhodes, t’ont proposé une virée pour en finir avec ta timidité - tu n’es pas timide, tu ne parles pas pour rien dire, nuance - tu as dit oui après avoir pesé le pour et le contre, sans même savoir ce qu’ils avaient prévu. Cependant, toi et moi nous doutons bien que ce n’est pas pour fumer un joint. Tu auras probablement besoin de ta tête plus tard. Tu lances un regard exaspéré au type qui grogne en reprenant son joint. Le deuxième, un peu moins idiot, te tend une cigarette que tu acceptes. Mais tu sais, fumer c’est mal. Si tu le fais déjà à seize ans, tes poumons ressembleront à des noix cramées à trente ans. Ouais, je sais, je suis pas crédible pour donner des conseils. Les hommes plaisantent et jouent aux cartes, attendant tu ne sais trop quoi. L’atmosphère dans la voiture est lourde et chaude, l’air rempli de fumée toxique. L’oxygène que tu aspires te semble bien plus dense que la normale, chargé comme il l’est de nicotine et d’herbe. Il y a au fond de ta tête, juste derrière ton oreille, ce bruit constant, comme une sonnerie ininterrompue qui atténue l’intensité des voix qui s’adressent à toi. Tu es vaguement étourdi par cette ambiance, et plus vous attendez, plus tu es nerveux. Tu ne sais pas ce que vous attendez. Trois heures du matin, toujours là, pas bougé de la voiture qui elle-même est restée garée dans la même rue toute la soirée. Ruelle à vrai dire, et plutôt glauque même. Vous attendez, oui, mais vous attendez quoi ? Une silhouette passe à côté de la voiture, femme en talons au pas un peu lourd que ton cerveau attribue à l’heure. Mais son allure est régulière, elle n’a pas bu. En la regardant par la fenêtre, détaillant ses vêtement nullement aguichants, tu comprends qu’elle rentre probablement du travail. Tu n’as pas vu son visage. Quelqu’un chuchote dans la voiture.

« On y va. » Tu comprends immédiatement ce qu’ils veulent faire. Tu devrais protester mais tu ne dis rien, écrasant ta cigarette dans le cendrier et les suivant alors qu’ils sortent de la voiture avec le plus de discrétion. Elle est devant vous, sur le trottoir, s’éloignant tranquillement. Elle ne devrait pas être aussi tranquille. Les rues sont dangereuses la nuit. Tu détailles ses jambes et la hauteur de ses talons. C’est rare de nos jours les femmes qui savent encore marcher parfaitement avec ce genre de chaussures. Tu ne vois toujours pas son visage, elle ne vous a pas vus ni entendus et ne s’est pas retournée. Sa démarche semble fatiguée. Celui au joint s’approche rapidement d’elle par derrière et lui passe brusquement un sac sur la tête. Son cri étouffé perce la nuit, te faisant grimacer. Les autres te poussent à avancer alors qu’ils la tirent dans un immeuble à moitié en ruines. Tu avances sans poser de questions. Quelle question pourrais-tu poser de toute façon ? ‘‘Qu’est-ce que vous allez lui faire ?’’ ? Inutile. Tu sais très bien ce qu’ils vont lui faire, ce serait te mentir que prétendre le contraire en le demandant. Tu n’es pas stupide. Et tu les suis sans rien dire, ton dégoût seulement trahi par un rictus qui soulève ta lèvre. Tu sais très bien que ce qu’ils sont en train de faire n’est pas un rite obligatoire de la mafia, ta famille t’a bien placé pour le savoir. Mais ils croient que ça l’est. C’est ça la réalité des gens que les Rhodes paient et commandent. Des abrutis violents, vides et glacés, qui violent quand ils veulent se faire plaisir. Des hommes nécessaires au business. La femme - jeune, vieille ? tu ne peux pas savoir - se débat et crie mais celui qui la tient n’en a cure. Il est plus fort. C’est peut-être pour ça que ce monde va si mal. Parce qu’au final c’est la force brute qui compte toujours, et qui a la force brute si ce ne sont pas les hommes ? Elle griffe, et essaie de donner des coups, tout ça en vain. A quoi bon ? Ils la jettent par terre quand même. La frappent. Tu entends des os craquer au milieu des cris. Tu ne sais même pas qui elle est, tu ne vois même pas son visage. Tu ne sais qu’une chose : tu ne veux pas le faire. Qui qu’elle puisse être, elle ne le mérite pas. Certains diraient qu’elle ne le mérite pas parce qu’elle est forcément la fille, la soeur, la femme, peut-être la mère de quelqu’un. Comme si les femmes n’existaient qu’à travers les hommes de leur vie. Quoi qu’elle ait jamais pu faire elle ne le mérite pas parce qu’elle est une personne. Et que personne ne mérite ça. Elle git par terre, gémissant, suppliant.

« Vas-y kiddo, c’est ta chance d’être un homme. » Non. Ta chance d’être un monstre, pas un homme. Tu recules d’un pas, dégoûté. La voix qui articule ces suppliques te semble horriblement familière. Ce n’est pourtant pas ça qui te fait refuser. C’est peut-être ton égoïsme, c’est peut-être ton honneur. Je ne suis pas un violeur. Pas comme eux. Tu vaux mieux que ces êtres qui ont poussé la corruption trop loin. Ton visage est froid, sans émotion, mais tes yeux se dardent sur lui avec haine et dégoût. « Non. » Un seul mot. Tu ne balbuties pas que tu ne veux pas le faire, que tu n’es pas assez courageux pour être l’un d’entre eux, que tu n’as pas les couilles pour être de la pègre. Tu ne veux pas être un d’entre eux. Tu ne veux plus. Tes frères, ton père, ne sont peut-être pas ce genre d’homme mais votre famille, votre pognon sont responsables de tout cela. Vous êtes responsables. Et tu ne le sais pas, mais ta famille est en train de payer de toute cette corruption aussi. Tu ne le sauras jamais. L’autre semble surpris. « Allez, te dégonfle pas. » Est-ce que tu en train de te dégonfler ? Probablement, ça dépend du point de vue je suppose. Tu es révulsé par tout cela. Ces hommes ne sont que des sous-fifres. Tu pourrais les dénoncer, les faire faire tuer par ton père pour leurs actes que tes parents condamnent tous, mais tu ne le feras pas. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent. « Faites ce que vous voulez. Je me barre. » Et tu le fais. T’aurais pu l’aider cette femme, les forcer à ne pas le faire, découvrir son visage, comprendre qui elle était, et empêcher son supplice. Tu ne l’as pas fait. Et tu ne tourneras pas les talons pour le faire. Tu n’es pas le genre à te raviser, et tu n’es pas le genre à aider les gens. Qu’est-ce que ça t’apporterait ? Bien plus que tu ne le penses. Tu n’en ressens pas le besoin. Tu n’es pas un sauveur. Tu n’es pas quelqu’un de bien. Les cris continuent dans ton dos, étouffés. Et tu pars en sachant très bien quelle sera sa fin. Ils vont la déchirer de l’intérieur, et la laisser pour morte. Ou peut-être qu’ils la tueront. Peut-être qu’ils lui brûleront la cervelle avec un revolver pour éviter qu’elle ait plus tard quoi que ce soit à dire. Ils savent ce qu’ils font. On entendra juste un bang et puis plus rien. Crâne explosé, cerveau en éventail, méduse rose et rouge sur le bitume. Est-ce que c’est de la pitié que tu ressens ? Ou du dégoût ? Peut-être les deux. Tu ne sais pas qui elle était. Tu ne veux pas savoir. Tu sais juste que jamais tu ne rentreras dans la mafia. Tu ne veux pas être responsable, tu veux pouvoir rejeter la faute sur les autres, nier tous les crimes, montrer aux autres des mains blanches comme au premier jour parce que non, tu n’as rien fait. Justement. Tu n’as rien fait. Te vient-il à l’idée que c’est aussi un crime ? Tu ignores cette pensée. C’est tellement plus pratique d’ignorer les problèmes. C’est comme ça que ça fonctionne. Tu le sais déjà. Seize ans. Refusant la lie de ce monde tout en restant de marbre face à elle. Indifférent et écoeuré. Ignoble.
La vie continue.

ace of spades


Ils disent que les cartes c’est un jeu. Que le poker n’est qu’un jeu. Mais c’est faux. Ce n’est pas un jeu. C’est le jeu. Ils ne comprendront jamais. Toi même ne saurais l’expliquer. Cette jubilation, cette adrénaline. Avoir les cartes en main, contrôler la partie. Quelques morceaux de carton pour un empire. Et ce détachement ultime. Être dans le jeu sans y être, ne pas montrer son intérêt pour la chose. Jouer les impassibles. Mur de glace, mur d’indifférence, et les cartes qui jouent presque toutes seules, on les laisse faire, dans cet état de contemplation que rien ne semble pouvoir briser. Ils ne comprennent pas ceux qui ne jouent pas. Ne comprennent pas que le masque est la chose la plus importante, que ceux qui semblent le plus ennuyés sont ceux qui sont le plus passionnés. C’est ça, une passion. Le tapis vert est devenu ton maître, les cartes tes amantes. Et l’argent ton calvaire et ta récompense. Le jeu est un exutoire. Le terrain dans lequel tu gagnes tout et perds tout en un clin d’oeil, mettant sur pied des machinations éphémères que les néophytes ne peuvent pas comprendre. Que tes frères et ta soeur ne peuvent pas comprendre. Ils ne goûtent pas cette instabilité, ne l’apprécient pas à sa juste valeur. Tout dépend d’une pauvre carte, des dessins sur un morceau de carton qu’on peut brûler ou déchirer si facilement mais qui vaut une fortune ou une décadence. La fortune tu l’as des fois, mais tu la perds aussitôt. Tu es bon mais il y en a d’autres qui sont bons aussi. Pas meilleurs, non. Non, ils ont juste de la chance c’est ça qu’il faut se dire. De la chance et de l’argent. Toi, tu n’en as plus. Pas ce soir en tout cas. Tu laisses tomber tes cartes sur ce traître de tapis vert, abandonnant la partie. Comme si cette perte allait te décider à tout arrêter. Non, si tu étais féru des proverbes, tu dirais probablement que tu as perdu une bataille mais pas la guerre. T’es con des fois dans toute ton intelligence. La guerre est perdue d’avance, tu ne peux pas gagner. On ne peut jamais gagner. Et toi tu t’obstines, accro je crois à cette décadence continue, t’accrochant encore à la sensation que tu peux toucher le firmament et devenir riche. Tous les baiser. Pauvre abruti. Autant pour le cerveau de la famille. C’est ça en fait, t’es qu’un pauvre toxico qui peut pas lâcher ses cartes. Regarde-toi. Tu quittes la table et te lève sans te séparer de ton visage impassible, et déjà tu portes là main à ton cou où est suspendu un pendentif en forme d’as de pique. Et tu maudis intérieurement cette carte dont l’absence s’est fait cruellement sentir. Roi de carreau. Tu ne demandais pas grand chose, juste que sa majesté daigne t’accorder sa présence. Mais c’était trop demander. Evidemment que c’était trop demander, qu’est-ce que tu croyais ? Papa Noël n’existe pas hein, c’est juste un clodo du coin dans un costume de merde. Tu soupires.

Passant à côté du bar, tu remarques une brune qui te sourit. Tu lui rends un sourire qui n’est pas vraiment le tien. Celui d’une autre personne que tu incarnes pour un soir. Identité jetable, qui s’use et se périme très vite. Rien d’important. Tu as donné ton numéro à cette fille en début de soirée. Faux numéro, elle ne t’intéresse pas. Et le nom qu’elle a sur son papier n’est pas le tien. Ce soir tu t’appelles Ezra. C’est dangereux pourtant de reprendre des points de sa véritable identité en en créant une nouvelle. Tu le sais très bien. Ca non plus, ça n’a pas d’importance. Ce n’est que pour quelques heures après tout. Tu t’éloignes d’un pas tranquille, ne prenant pas la peine de boire. Tu n’aimes pas trop ça. La seule chose que tu aimes c’est le jeu. Mais personne ne le comprend. Si tu étais bourré tu partirais probablement dans le monologue intérieur. ‘‘Personne ne m’a jamais compris.’’ ou ‘‘Ils ne m’ont jamais aimé autant.’’ mais tu n’es pas ivre, et tu ne t’abaisses pas à ce genre de pensées. Quand bien même tu as probablement raison sur le premier point. Ils ne t’ont jamais compris, jamais assez bien. Et peut-être qu’à cause de ça tu finiras seul. Tu t’en fous. La solitude te va bien, tu peux réfléchir. La solitude cependant te prive de victimes, de gens à torturer, à rendre peu à peu fous sans même qu’ils soupçonnent que cela vient de toi. Oui, trop humain pour violer une femme mais pas suffisamment pour ne pas prendre de plaisir à la souffrance psychologique des autres. C’est ça qui te sort de ton cocon de silence. La solitude c’est surfait en vérité. Toi tu sais t’entourer, t’entourer de pauvres idiots qui n’ont pour mérite que de meubler le silence et de te divertir. Tu scrutes l’assemblée qui, vu d’ici, à l’air d’une foule grotesque qui s’agite sans raison et sans grâce.  Pas de visages connus. Pas de Skye et sa gueule de défoncée. Tu sors.

L’air est mordant et sans pitié, chargé de ce vent glacial dont la spécialité est de s’insinuer dans le moindre recoin de vêtement. Ton corps frissonne sans que ton visage trahisse la moindre grimace. Non, ce qui te fait grimacer toi, c’est l’appel manqué sur ton téléphone. Kenzie. Tu ne sais pas ce qu’elle voulait. Et tu n’as pas le coeur à la rappeler, pas le coeur à te disputer avec elle. C’est presque toujours comme ça que ça finit. Trop d’incompréhension, trop de distance entre vous. Alors que vous êtes les deux plus jeunes, vous devriez vous entendre. L’histoire en a décidé autrement. L’évolution a décidé d’une relation tendue, déchirée par la difficulté à communiquer. Kenzie, tu l’aimes, plus que tes frères. Mais tu sais qu’elle les préfère à toi. Et ça fait mal quelque part. Ouais, c’est toi celui le plus détaché de la famille. Peut-être que ce n’est pas forcément de ton fait pourtant. Pas dans son cas. Tu voulais vraiment être quelqu’un de bien pour elle, enfin au moins un digne frère. Pour elle, tu ne ferais pas moins que Soren ou Keagan. Jamais tu ne la laisserais tomber. Mais elle ? Est-ce qu’elle ne te laisserait pas tomber ? Tu sais que si elle devait faire un choix entre vous trois, elle ne te choisirait pas. C’est pas facile pour toi. T’as essayé de te rapprocher d’elle, tu pensais que le départ de votre mère vous lierait inextricablement mais il n’a fait que vous séparer. Sans retour. Des fois encore tu essaies, tu essaies vraiment de revenir vers elle. Les tentatives se soldent toujours par un échec. Non, vous n’êtes pas pareils. Tu n’es pas pareil. La preuve : tu es le seul à avoir gagné quelque chose dans le séjour en prison de Soren. Ouais, c’est égoïste à dire, hein ? Mais tu es égoïste. Maintenant, Soren est plus comme toi. Moins comme avant. Il comprend mieux et ça, ça n’a pas de prix. Ou plutôt celui de plusieurs années derrière les barreaux. C’est ignoble, mais tu es presque heureux qu’il y soit allé, puisque le résultat vous a rapprochés. Presque heureux que ton frère que ton grand frère soit aller se faire péter la gueule dans un pénitencier. Tu me dégoûtes Aedan, tu me dégoûtes. Je ne sais pas comment tu fais pour ne pas te dégoûter. Je crois que tu as appris à vivre avec l’ignominie que tu es. Tu regardes encore quelques secondes ton écran de portable et le fourres dans ta poche. Pas ce soir.
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Erik Darrington
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MessageSujet: Re: lose your soul + (aedan)   lose your soul + (aedan) EmptySam 5 Oct - 16:04

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MessageSujet: Re: lose your soul + (aedan)   lose your soul + (aedan) EmptySam 5 Oct - 16:08

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lose your soul + (aedan)

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